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Le mot "remplacement" et le groupe de mots "grand remplacement" sont désormais bannis du vocabulaire politiquement et professionnellement correct. 

On nous parle avec insistance et conviction de progrès, de changement, d'évolution,...

C'est le référentiel sémantique qui glisse, change, évolue, au gré des transformations que l'on veut faire subir à la majorité, dans l'intérêt d'un groupe de personnes. La création d'une novlangue est une technique qui renouvelle en permanence ses adeptes tant elle est adaptée à ce monde en transformation technique.

Au départ du changement, toute une panoplie de métiers se crée et profite du lancement de cette transformation. Puis la transformation se généralise, se met en place dans le paysage, se consolide, se fiabilise... elle gagne une forme d'autonomie, une existence admise et officielle. Le produit de ce changement est entré dans la norme. Des métiers (emplois) anciens et certains parmi ces nouveaux métiers disparaissent.

Il en va ainsi du monde numérique en général et de l'IA en particulier. Le remplaçant cognitif succède au remplaçant mécanique. Ces remplaçants ne se sont que la perpétuation de la notion d'esclave.

Toute organisation, tout individu produit du service et/ou du bien.

Un individu ne va pas chercher à se remplacer. Il va chercher à progresser, à améliorer sa performance qu'il s'agisse d'efficience ou d'efficacité, à améliorer sa marge.

Les organisations sont des personnes "morales" dirigées par des personnes physiques qui, dans certains cas, en sont les propriétaires. Une organisation va chercher à progresser, à améliorer sa performance qu'il s'agisse d'efficience ou d'efficacité, à améliorer sa marge. Peu importe aux dirigeants de savoir comment y parvenir mais tout ce qui contribuera à la réalisation des ces trois lignes d'actions sera mis en oeuvre : déplacer des structures pour réduire les coûts de production (fournitures, process internes), les externaliser, les numériser, les automatiser,... Tout sera fait pour améliorer le résultat qui seul compte.

Même les cadres dirigeants finiront par être remplacés par des IA à la demande des propriétaires de l'organisation à but lucratif (ou pas !). Une tentative a déjà été faite en Chine.

Personne ne doit se croire à l'abri dès lors qu'il n'est pas propriétaire de l'organisation. Un tel système ne peut que conduire vers un monopole privé, chaque propriétaire ayant à "coeur" de ne pas être remplacé à son tour. Est-ce un système vertueux ?

Les organisations censées améliorer le fonctionnement collectif des individus se retournent contre les individus du simple fait de la concurrence entre ses organisations qui finissent toujours par perdre leur dimension humaine.

Le remplacement est de plus en plus une réalité car il est inhérent au progrès technologique. Le "grand" remplacement fait appel à l'émotion humaine qui a pourtant de moins en moins sa place dans cet environnement  connecté et numérisé. JSCOB...?

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